Reun JEZEGOU

Carrière de Kerglonou en Plouarzel

Carrière de Kerglonou en Plouarzel
Carrière de Kerglonou en Plouarzel :

SUR LES CÔTES DE L'ATLANTIQUE, DE LA MANCHE ET DE LA MER DU NORD

 

Les voyageurs se sont plu à évoquer le trafic qui régnait naguère ici. B. Girard, dans «La Bretagne maritime» parue en 1889, mentionne le petit port de Melon, fréquenté par «des gabares qui viennent chercher les pierres de granite que l'on extrait, en grande quantité, de l'île [Melon] et de toute la côte avoisinante».

Ardouin-Dumazet, au tournant du siècle, contemple l'Aber où l'on «voit monter de petits navires qui viennent charger les blocs de granit extraits sur ses rives et sur la côte... pour les transporter dans les ports de l'océan et jusqu'en Angleterre». Il précise que le mouvement du port est surtout dû à l'exploitation du granite. Selon R. Goachet (dans «Les Cahiers de l'lroise», 2, p.60, 1954, «jusqu'en 1929, à chaque grande marée, les cargos anglais venaient charger le granit des rives de l'Aber-lldut, ainsi que des cargos havrais».

Effectivement, le granite de l'Aber-lldut a été longtemps l'objet d'un commerce lointain, comme l'indique le «Répertoire des carrières de pierres de taille exploitées [en France] en 1889» et comme le confirme ultérieurement Y. M. Fournis (1927) : le commerce se faisait avec les ports de l'Atlantique (Bordeaux et Bayonne), de la Manche (Cherbourg, Le Havre, Dunkerque) et atteignait même la Mer du Nord. Signalons à ce sujet que le journal «L'Océan» du 17 décembre 1866, parlant de l'extraction du granite de l'Aber-lldut, écrivait alors «On doit, dit-on, (en) envoyer beaucoup pour la construction des quais de Londres»... Dans son rapport en date du 27 avril 1894, l'ingénieur chargé du projet d'un feu à l'entrée de l'Aber-Ildut, après avoir indiqué que «les principaux éléments du trafic au port de Lanildut sont les pierres de taille et le sable pour les constructions de toute la région et de la ville de Brest en particulier» ajoute «A une certaine époque des pierres de Laber ont été expédiées jusqu'en Angleterre pour la construction des quais sur la Tamise». Le même rapport indique aussi qu'actuellement encore [1894], on vient en chercher pour la construction des quais de Cherbourg et de Dunkerque ». Ardouin-Dumazet, déjà cité, confirme que «les superbes quais de la Tamise, à Londres, sont construits avec le granit de ces rivages». Les expéditions vers l'Angleterre sont également signalées par Toscer dans «Le Finistère pittoresque» paru en 1908.

 

Source : http://lanildut.pagesperso-orange.fr/histoire/LanSource025.html





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